À propos de l’incontinence

    L’incontinence peut faire référence à l’incontinence urinaire ou fécale. Les causes de l’incontinence urinaire peuvent varier en fonction de la personne touchée : si c'est un homme, une femme, une personne âgée ou un enfant.

    L’incontinence urinaire est une fuite d’urine involontaire. L’étendue de la fuite d’urine involontaire varie selon les individus incontinents. Dans chaque cas spécifique, l’incontinence urinaire est diagnosticable d’après des critères comme le type d’incontinence, sa fréquence et son degré de sévérité. L’incontinence fécale, aussi appelée incontinence intestinale, est une pathologie qui désigne l’évacuation involontaire de selles solides ou liquides.

    Différents types d’incontinence urinaire

    L’incontinence urinaire d’effort est la fuite d’urine involontaire due à une augmentation de la pression. Cette pression peut être liée à la pratique d’une activité physique ou à des phénomènes comme la toux, l’éternuement ou le rire. L’incontinence urinaire d’effort n’implique généralement que de faibles quantités d’urine, mais cela dépend du degré de remplissage de la vessie et de la pression exercée sur l’abdomen.

    L’incontinence urinaire d’effort est généralement liée à la faiblesse des muscles du plancher pelvien. Cela signifie que le soutien important autour de l’urètre et de la vessie ne fonctionne pas comme il le devrait, entraînant des fuites urinaires en cas d’augmentation de la pression.

    C’est le type d’incontinence urinaire le plus répandu chez la femme, et ce pour plusieurs raisons. Chez la femme, l’urètre est plus court et le plancher pelvien moins développé que chez l’homme. La grossesse et l’accouchement sont des autres facteurs de risque, ainsi que l’hérédité. Les structures de soutien de l’urètre, les muscles et le tissu conjonctif se dégradent avec l’âge, ce qui entraîne un affaiblissement de la vessie.

    Certains facteurs, de par l’accroissement de la pression abdominale qu’ils provoquent, peuvent aggraver cet état. La constipation, l’obésité et la toux chronique liée à l’asthme ou à une bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) sont d’autres exemples de facteurs qui peuvent aussi provoquer ce type de pression abdominale.

    Chez l’homme, une opération de la prostate peut entraîner une incontinence urinaire d'effort. Entraîner les muscles du plancher pelvien permet de prévenir, et souvent de guérir, l’incontinence urinaire d’effort.

    L'incontinence urinaire par impériosité

    L’incontinence urinaire par impériosité est la fuite involontaire d’urine accompagnée, ou immédiatement précédée d’un besoin urgent d’uriner, difficile à retenir. Le besoin impérieux peut être très soudain. L’incontinence urinaire par impériosité se présente sous différentes formes symptomatiques d’intensité variable. Elle peut, par exemple, se traduire par de légères pertes fréquentes entre les mictions ou la vidange complète de la vessie.

    La fréquence des mictions peut augmenter, de même qu’un besoin d’uriner plus récurrent que la fréquence habituelle de 4 à 8 fois par jour. Cela peut aussi comprendre un besoin d'uriner une ou plusieurs fois par nuit, ce que l’on appelle l’énurésie nocturne. Dans certains cas, la rééducation de la vessie peut vous aider à uriner moins fréquemment. La rééducation de la vessie peut aussi vous aider à éviter d’uriner la nuit.

    L’incontinence urinaire par impériosité peut avoir différentes causes. Par exemple, elle peut se produire en cas d’obstruction de l’orifice de la vessie, comme une hypertrophie de la prostate ou la constipation. D’autres causes possibles sont l’infection urinaire ou simplement une trop grande consommation d’eau. Afin de pouvoir choisir le bon traitement, il est important d’établir le bon diagnostic, quel que soit le type d’incontinence urinaire auquel vous avez affaire.

    Incontinence urinaire mixte

    L’incontinence urinaire mixte est l’association de l’incontinence urinaire d’effort et d’impériosité. Elle présente les mêmes symptômes de fuites associés à la fois à l’urgence et à l’effort provoqué par l’éternuement ou la toux par exemple.

    L’incontinence urinaire par regorgement

    L’incontinence par regorgement se produit lorsque la vessie ne peut pas se vider entièrement et qu’elle se remplit graduellement d’urine résiduelle. Cela se produit le plus souvent en cas d’hypertrophie de la prostate, qui provoque une obstruction du méat urinaire. Cette obstruction empêche la vessie de se vider complètement et provoque la rétention d’urine. La vessie est fortement dilatée par l’urine et le mécanisme de fermeture ne résiste plus à la pression, ce qui provoque des fuites.

    Une autre cause fréquente est un muscle de la vessie faible et trop dilaté, donc incapable de se contracter. Cela peut provenir de facteurs comme la neuropathie sensorielle chez les diabétiques, une hernie discale ou une sténose spinale.

    Les symptômes communs de l’incontinence urinaire par regorgement sont les pertes légères, une vessie hyperactive et une vessie ayant perdu de son élasticité. Il n’y a pas toujours de sensation de douleur ; cependant, la quantité d’urine retenue dépasse de façon significative la capacité normale de la vessie qui est de l’ordre de 300 à 600 ml.

    Les facteurs de risque sont notamment certains types de médicaments, l’hypertrophie bénigne de la prostate, le prolapsus et les lésions des nerfs.

    Trouble de la vessie dû à une maladie neurologique

    La continence urinaire nécessite la coordination de plusieurs muscles et nerfs ainsi qu'un contrôle adéquat de la vidange de la vessie. Des lésions du cerveau, de la moelle épinière ou des nerfs, suite à un traumatisme ou une maladie, peuvent perturber la communication entre le cerveau et la vessie. Cela entraîne une incapacité à contrôler la vessie, qui se vide complètement en conséquence. L’incontinence urinaire peut donc apparaître à la suite d’un AVC, d’une démence, d’une sclérose en plaques ou de la maladie de Parkinson.

    Pertes urinaires post-miction

    On parle de gouttes post-mictionnelles (ou retardataires) lorsqu’une personne décrit une perte involontaire d’urine immédiatement après avoir fini d’uriner, généralement après avoir quitté les toilettes chez l’homme ou après s’être levée des WC chez la femme. Cela se produit s’il reste de l’urine dans l’urètre après la miction. Ce problème est plus fréquent chez l’homme mais peut également toucher les femmes ayant une faiblesse des muscles du plancher pelvien.

    L’incontinence urinaire fonctionnelle

    Il s’agit de l’incapacité d’atteindre les toilettes à temps par exemple en raison de l’immobilité, des obstacles sur le chemin, d’un état de conscience altéré, etc. Les facteurs pouvant rendre difficile l’accès aux toilettes à temps peuvent être une mobilité réduite, une vision défectueuse, l’ignorance du chemin d’accès aux toilettes ou l’incapacité d’enlever ses vêtements à temps pour uriner. Dans tous les cas, il est important d’adopter une approche individuelle et holistique concernant les solutions pour la continence. Cela implique la prise en compte de tous les facteurs y contribuant, séparément et dans leur globalité, qu’ils soient directement liés à la personne ou à son environnement.

    Sources :

    1International Consultation on Incontinence (ICI), publication 2013, Abrams et all.